Examens d’une technologie de la santé
Le rituximab dans le traitement de la glomérulonéphrite extramembraneuse primitive
Messages clés
- La glomérulonéphrite extramembraneuse est une maladie auto-immune qui constitue l’une des causes les plus fréquentes du syndrome néphrotique chez l’adulte. Son incidence dans le monde est de 1,2 cas par 100 000 personnes annuellement. Environ 80 % des patients qui en sont atteints présentent la forme primitive (ou idiopathique). Le traitement de la glomérulonéphrite extramembraneuse primitive vise à induire une rémission. Actuellement, les options de prise en charge thérapeutique reposent sur les inhibiteurs de la calcineurine (cyclosporine ou tacrolimus), le cyclophosphamide et le rituximab.
- Le rituximab n’a pas d’indication autorisée au Canada pour le traitement de la glomérulonéphrite extramembraneuse primitive. Cet examen visait à examiner les données probantes sur le rituximab comparativement au cyclophosphamide, au tacrolimus et à la cyclosporine dans le traitement de la glomérulonéphrite extramembraneuse primitive chez l’adulte.
- Une revue systématique de l’efficacité et de l’innocuité du rituximab comparativement à celles de la cyclosporine, du tacrolimus et du cyclophosphamide, a été réalisée sur 18 essais cliniques randomisés. Une métaanalyse en réseau menée sur 11 des 18 essais cliniques randomisés a donné peu d’information en raison du faible nombre d’études retenues et de l’hétérogénéité entre les études, de même que des estimations ponctuelles peu fiables et des larges intervalles de crédibilité
- En raison du manque d’information procurée par la métaanalyse en réseau, nous avons effectué une analyse narrative des essais comparatifs directs menés sur le rituximab. Deux des essais cliniques randomisés ne révèlent pas de données probantes indiquant une différence entre le rituximab et le cyclophosphamide, alors que le rituximab donne un meilleur taux de réponse (rémission complète et critère d’évaluation composite de rémission partielle ou complète) au 24emois, comparativement à la cyclosporine. Aucun essai n’a comparé directement le rituximab au tacrolimus.
- En raison du petit réseau d’études, de l’hétérogénéité dans les études retenues et de l’information limitée procurée par la métaanalyse en réseau et les comparaisons par paires des essais MENTOR et RI-CYCLO, l’ACMTS n’a pas pu réaliser d’évaluation économique informative. En outre, en plus des lacunes dans les données probantes cliniques, il a été difficile de définir l’information servant à établir les principaux paramètres utiles pour traiter des questions d’intérêt aux yeux des décideurs en matière de politiques. Compte tenu des limites associées aux données probantes cliniques et de l’absence de données probantes pour établir les principaux paramètres du modèle, une évaluation économique ne parviendrait pas à quantifier tous les couts et les effets différentiels pertinents du rituximab comparativement aux options thérapeutiques actuellement en usage.