Examens d’une technologie de la santé
Le lenvatinib dans le traitement du carcinome hépatocellulaire après une transplantation hépatique
Publication : September 26, 2024
Messages clés
Quelle est la situation?
- La transplantation hépatique est un des principaux traitements curatifs contre le cancer du foie; cependant le carcinome hépatocellulaire (CHC) récidive chez 10 % à 20 % des patients après la transplantation.
- Le lenvatinib, un inhibiteur multikinase à prise orale, est homologué au Canada dans le traitement usuel de première intention du CHC non résécable, sur la foi d’un essai pivot duquel étaient exclus les patients ayant subi une transplantation hépatique.
- On dispose de très peu de données sur l’efficacité et l’innocuité du lenvatinib dans le traitement du CHC récidivant chez les patients ayant reçu une transplantation hépatique : seulement quelques études de série de cas et études de cas.
Qu’avons-nous fait?
- Nous avons relevé et résumé la documentation renfermant des données probantes sur l’efficacité clinique et l’innocuité du lenvatinib dans le traitement de première intention d’une récidive de CHC non résécable après une transplantation hépatique.
- Nous avons interrogé des ressources clés, dont des bases de données de références de revues, et effectué une recherche ciblée sur Internet des données probantes pertinentes publiées depuis 2019. Une personne examinatrice a passé en revue les références en fonction de critères d’inclusion prédéfinis, effectué une évaluation critique des études retenues et rédigé un résumé narratif des résultats.
Qu’avons-nous trouvé?
- Nous avons relevé une étude rétrospective de dossiers médicaux, multinationale, multicentrique et à un seul groupe, évaluant l’efficacité et l’innocuité du lenvatinib chez les patients présentant une récidive de CHC après une transplantation hépatique. Le lenvatinib est utilisé comme traitement de première intention chez la plupart des personnes participantes (n = 42; 93,3 %) et comme traitement de deuxième intention chez trois d’entre elles (6,7 %).
- D’après l’étude relevée, le lenvatinib est associé à un taux de réponse globale de 20,0 %, à une survie globale médiane 14,5 mois, et à une survie sans progression médiane de 7,6 mois. Ces résultats sont semblables à ceux obtenus chez les patients ayant reçu le lenvatinib après répartition aléatoire lors de l’essai pivot de phase III REFLECT, qui excluait les personnes ayant subi une transplantation hépatique.
Qu’est-ce que ça signifie?
- D’après ce rapport, le lenvatinib pourrait jouer un rôle à titre de traitement de première intention chez les patients connaissant une récidive de CHC après une transplantation hépatique.
- Comme les données probantes se limitent actuellement à une étude rétrospective des dossiers médicaux à un seul groupe présentant plusieurs limites (p. aucun calcul de la taille de l’échantillon, devis non comparatif et rétrospectif), il faudra d’autres recherches pour déterminer l’efficacité clinique et l’innocuité du lenvatinib comme traitement de première intention de la récidive de CHC après une transplantation hépatique.