Examens d’une technologie de la santé
Les interventions fondées sur l’exercice dans la prise en charge préopératoire de la gonarthrose : examen qualitatif rapide
Messages clés
- Un examinateur a réalisé une synthèse thématique de 16 études portant sur les perspectives, les attentes et les expériences des personnes atteintes de gonarthrose en ce qui a trait à l’accès et à la participation à des interventions préopératoires dans la prise en charge de la gonarthrose qui intègrent des exercices individuels ou des exercices de groupe.
- Les personnes atteintes de gonarthrose avaient diverses croyances au sujet de l’innocuité et de l’utilité des interventions préopératoires fondées sur l’exercice, souvent le fruit d’interactions avec des professionnels de la santé au début de leur atteinte. Les croyances négatives au sujet de l’exercice peuvent faire craindre aux gens d’effectuer des exercices, tandis que les croyances positives peuvent les motiver d’entreprendre et de poursuivre l’exercice.
- Les contextes intrinsèques, personnels et extrinsèques pourraient influer sur les croyances à l’égard des interventions préopératoires fondées sur l’exercice, de même que sur la capacité et la motivation à accéder à ce type d’interventions, à les mettre en pratique et, en fin de compte, à en tirer des bienfaits. Les personnes qui ont une motivation intrinsèque, une autonomie et une tendance naturelle à l’activité physique, de même que celles qui n’ont pas eu de symptômes ou d’affections comorbides nuisant à l’exercice, décrivent davantage de facilité d’accès et de participation à ce type d’interventions. Au départ, l’accès à ce type d’interventions dépend en bonne partie de leurs interactions avec des professionnels de la santé au début de leur atteinte. Certaines personnes déclarent avoir de la difficulté à accéder à ces interventions ou à y participer lorsqu’elles ont des engagements concurrents ou qu’elles n’ont pas les moyens financiers, les assurances, le matériel ou l’environnement physique nécessaires.
- En général, les personnes atteintes de gonarthrose déclarent qu’elles se sentent motivées et tirent des bienfaits d’interventions structurées, comportant un volet éducatif, fondées sur des exercices suffisamment difficiles, mais simples à maitriser, adaptés à leur contexte et à leurs besoins, de même qu’accompagnées de conseils, en personne ou en virtuel, d’un expert de l’exercice. Les exercices de groupes sont motivants et encourageants. De plus, certaines personnes déclarent une motivation extrinsèque liée aux technologies qui envoient des rappels automatisés, des messages d’encouragement et des commentaires concernant leur activité physique. Bon nombre d’entre elles obtiennent des résultats positifs après avoir participé à ces interventions, ce qui a amélioré leur qualité de vie, favorisé les croyances positives au sujet de l’exercice et incité à poursuivre leur participation.
- Les décideurs qui souhaitent favoriser un accès et un bénéfice équitables pourraient songer à offrir un remboursement public des interventions fondées sur l’exercice adaptées aux besoins des personnes atteintes, offertes en personnes ou en ligne, possiblement en dehors des heures de travail, comprenant des exercices faciles à effectuer malgré d’autres engagements et faisables à l’aide de matériel abordable et adapté à une diversité corporelle.