Les outils d’intelligence artificielle en appui à la prise de décision dans les discussions sur la planification des soins de fin de vie

Messages clés

Quelle est la situation?

• Les soins de fin de vie procurent un soutien aux patients et à leur famille au cours de la dernière étape de leur vie. Les discussions de fin de vie servent à aider les gens à bien comprendre le pronostic de leur maladie et la durée prévue de leur survie, pour ainsi leur permet de prendre des décisions éclairées concernant les soins de fin de vie.
• Les soins palliatifs visent d’abord et avant tout à atténuer les symptômes et à améliorer la qualité de vie des patients atteints de maladies graves ou mettant en jeu le pronostic vital. Les soins palliatifs peuvent être utiles chez environ 89 % des patients atteints d’affections limitant la durée de vie, comme le cancer. Toutefois, ce ne sont pas tous les patients qui y accèdent rapidement.
• En raison notamment de l’incertitude entourant le pronostic et d’un biais d’optimisme, les discussions sur la planification de la fin de vie et les décisions en matière de soins palliatifs ne surviennent pas assez tôt pour procurer le maximum de bénéfices. Les interventions pour inciter ou pour aider à reconnaitre les patients qui pourraient tirer avantage d’une planification de soins palliatifs ou de fin de vie permettraient d’améliorer la qualité des soins.

De quelle technologie est-il question?

• L’incitatif fondé sur l’intelligence artificielle (IA) est un outil d’aide à la prise de décisions qui, à l’aide de notifications et d’alertes, aide les cliniciens à décider de la pertinence et du moment de discuter de planification de soins de fin de vie avec les patients.
• L’incitatif envoie des alertes ou des rappels aux cliniciens pour qu’ils engagent la discussion au sujet de la fin de vie avec les patients fortement susceptibles de décéder à court terme. Un algorithme d’apprentissage automatique qui prédit le risque de décès, intégré au système de dossiers de santé électroniques (DSE), permet de déterminer quels sont ces patients.
• Nous avons trouvé deux incitatifs fondés sur l’IA destinés aux patients atteints de cancer, développés et validés à l’interne aux États-Unis.

Quelles pourraient être les répercussions?

• Les incitatifs fondés sur l’IA peuvent accroitre le nombre de discussions de fin de vie entre les cliniciens et les patients, de même que le nombre d’aiguillages vers des services de fin de vie.
• De plus, l’intégration des incitatifs aux processus cliniques pourrait aider les cliniciens à reconnaitre plus facilement les patients ayant besoin de soins palliatifs.

Que faut-il savoir d’autre?

• À l’heure de rédiger ce rapport, aucun incitatif fondé sur l’IA n’est autorisé au Canada et aucune étude de validation n’a été menée à l’aide de données canadiennes.
• Comme pour de nombreux algorithmes d’IA, l’incertitude prévaut quant à la validité et à la généralisabilité des algorithmes prédictifs du risque de décès utilisés pour les incitatifs.
• L’acceptation des incitatifs fondés sur l’IA par les cliniciens est incertaine en raison de leurs attitudes et de leurs expériences variables dans l’utilisation d’incitatifs, et parce que nous n’avons pas répertorié d’études présentant le point de vue des patients de ce type d’incitatifs.